Le Trouble anxieux généralisé (TAG)
Troubles anxieux
Troubles anxieux
Le trouble anxieux généralisé (TAG), ou anxiété généralisée, se distingue d’une simple angoisse passagère par son caractère excessif et sa persistance dans le temps. La personne atteinte ressent une peur constante et incontrôlable concernant diverses activités quotidiennes ou en lien avec la vie sociale, même lorsqu’il n’existe pas de danger réel. Une situation qui impacte sur la santé mentale de la personne qui en souffre.
Entre 5 et 10 % des adultes présentent une anxiété généralisée au cours de leur vie, avec une prévalence deux fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Le trouble anxieux généralisé peut débuter à tout âge, mais apparaît plus fréquemment à l’âge adulte.
L’intensité, la durée ou la fréquence de l’anxiété sont hors de proportion. On parle d’un trouble d’anxiété généralisée lorsque cette anxiété et ces soucis sont présents depuis au moins six mois, par la présence d’au moins trois symptômes physiques caractéristiques et par un retentissement significatif sur les activités quotidiennes.
La personne présentant de l’anxiété généralisée peut vivre l’une ou l’autre des situations suivantes :
Ses inquiétudes sont excessives et difficiles à contrôler. Par exemple, une personne pourrait craindre que ses enfants aient un accident de la route chaque fois qu’ils se rendent à l’école.
Elle ressent beaucoup d’anxiété à cause de ses responsabilités professionnelles, financières et familiales, sans arriver à s’en détacher pour se détendre un instant.
Le trouble anxieux généralisé a des répercussions significatives sur tous les aspects de la vie quotidienne et sociale. La personne atteinte à tendance à surestimer les risques dans des situations ordinaires et éprouve des difficultés à gérer l’incertitude. La peur persistante et disproportionnée perturbe considérablement l’activité professionnelle, rendant difficile la concentration et la prise de décisions.
Les relations familiales et sociales sont également affectées, car l’anxiété constante peut conduire à un repli sur soi et à des difficultés de communication.
Le sommeil est souvent perturbé, entraînant une fatigue chronique qui amplifie encore les symptômes anxieux. Cette cascade d’impacts négatifs crée un cercle vicieux qui maintient et aggrave le degré d’anxiété.
Les personnes présentant de l’anxiété généralisée sont parfois victimes de leurs propres préjugés et de ceux qui existent dans la société. Ces préjugés découragent les personnes à demander de l’aide ou à continuer leur traitement.
La recherche a mis en évidence le fait que certains gènes, notamment ceux impliqués dans la régulation de la sérotonine comme le récepteur 5-HT1A, peuvent augmenter la vulnérabilité à l’anxiété. Toutefois, les prédispositions génétiques ne peuvent à elles seules expliquer l’apparition de la maladie.
Le développement du trouble anxieux généralisé est souvent lié à des événements extérieurs significatifs. Les événements traumatisants, qu’ils soient ponctuels ou répétés, peuvent déclencher l’apparition du trouble.
L’exposition à un environnement familial anxiogène ou à la maltraitance peuvent également prédisposer au développement de l’anxiété.
Parmi les événements de vie qui peuvent déclencher l’anxiété généralisée :
Le stress au travail suscite un épuisement physique et/ou psychique, de même que la perception d’une situation professionnelle instable.
Les bouleversements familiaux, tels que les décès, les maladies, les séparations sont parfois les déclencheurs de l’anxiété.
Les changements de situation personnelle : départ des enfants, divorce, retraite sont des facteurs d’anxiété.
Des traumatismes, tels que accidents ou agressions, voire cambriolages
Mais aussi des bouleversements hormonaux : ménopause, traitements pour accroître la fertilité…
La consommation de substances psychoactives peut également jouer un rôle déclencheur ou aggravant dans l’apparition des symptômes.
Les recherches en neurosciences ont permis de mieux comprendre les mécanismes cérébraux impliqués dans l’anxiété. L’hyperactivité de l’amygdale, région cérébrale responsable du traitement des émotions et particulièrement de la peur, est une caractéristique centrale du trouble.
Cette hyperactivité s’accompagne d’un dérèglement des principaux neurotransmetteurs, notamment la sérotonine et le GABA, qui jouent un rôle crucial dans la régulation de l’anxiété.
Les circuits de régulation émotionnelle sont également perturbés, tout comme le cortex insulaire, impliqué dans la perception des sensations corporelles et des émotions.
Ce trouble anxieux est généralement associé à un ou plusieurs des symptômes suivants :
Agitation ou sensation de surexcitation
Fatigue chronique
Maux de tête
Difficultés de concentration
Trous de mémoire
Tensions musculaires importantes, tremblements ou secousses musculaires parfois généralisées à tout le corps
Troubles du sommeil
Irritabilité accrue (tendance à se mettre facilement en colère)
Palpitations cardiaques, une tachycardie (accélération du rythme cardiaque)
Transpiration excessive
Difficultés respiratoires (Sensation d’étouffement ou d’étranglement)
Troubles digestifs (Nausées, diarrhée ou inconfort abdominal)
Ruminations mentales fréquentes
L’avis d'un médecin ou d'un professionnel de la santé mentale déterminera si un traitement (médication) est nécessaire.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) s’est imposée comme le traitement psychothérapeutique de référence pour le TAG. Consulter un psychologue permet aux patients d’identifier leurs schémas de pensée anxiogènes et de comprendre comment ces pensées influencent leurs émotions et leurs comportements.
Dans tous les cas, s'impliquer, par une attitude active, dans le combat quotidien contre l'anxiété portera ses fruits !
Clara souffre de trouble anxieux généralisé. Elle nous parle de ce syndrôme psychologiquement épuisant qui la plonge dans un état d’angoisse permanent. Page Facebook AuFeminin (8 février 2020)
"J'avais l'impression de devenir fou, de perdre le contact avec la réalité” : Arthur et l'anxiété. Chaîne youtube de Doctissimo. (18 avril 2024)